lundi 9 avril 2018

Vu " Mektoub, My love: Canto Uno " , le film d'Abdellatif Kechiche, avec Shaïn Boumedine et Ophélie Bau.

Le film, qui se passe en 1994 du côté de Sète, raconte - longuement ... trois heures- une dizaine de jours de vacances estivales d'un groupe de jeunes d'une vingtaine d'années. Ces jeunes, locaux ou vacanciers, sont d'origines diverses et de condition plutôt modeste, et l'essentiel de leur temps se passe sur la plage le jour et dans une boîte de nuit l'été. Les rapports filles-garçons sont ... d'une grande liberté. Le film commence d'ailleurs par une scène de sexe très chaude qui peut faire croire à un film "x". Mais ça n'est pas le cas, il s'agit juste de donner le ton. Reste la manière de filmer de Kechiche, comme obsédé -ou fasciné, je ne sais- par la beauté humaine, celle des hommes et, bien sûr, celle des femmes. Le réalisateur s'attarde sur bien des gros-plans, sur les visages, les bustes, ou les fesses des femmes. Et il arrive, avec beaucoup de tendresse, sans jamais de vulgarité, à montrer leurs beautés et leurs charmes, parfois subjuguants, même en mettant en valeur leurs rondeurs. C'est assez fascinant. Et cette débauche-là, Kechiche a voulu la mettre en relief par l'allégorie un peu "téléphonée" de l'agneau sacré : l'héroïne bien dévergondée, qui est éleveur de brebis, invite son cousin, plus réservé et timide, à photographier pendant des heures la mise bas d'une brebis...soit. 
Même si les longueurs provoquées par des dialogues assez pauvres ou des musiques de boîte bien assourdissantes, sont un peu lourdes , il reste un film d'ambiance très original, esthétique au possible et, finalement, plein de charme.

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