lundi 2 avril 2018

Revenons sur cette semaine douloureuse pour la République et essayons de réfléchir à ces deux événements- Les attentats de Trèbes, l'héroïsme du colonel Beltrame et le martyre de Madame Knoll- avec un peu de distance :
Le geste du lieutenant-colonel Beltrame relève de l'héroïsme pur et aucune considération ne peut en rabaisser la portée . Que ce héros soit salué avec toute l'admiration qu'il mérite.
Même si je dois m'exposer à l'ire des militants de Gauche les plus sectaires, ceux qui pensent qu'on n'a pas le droit de dire du bien de Macron, j'ai trouvé le discours du Président aux Invalides de très grande tenue. Et j'ai trouvé que le scénario de la cérémonie commençant sur le parvis du Panthéon était républicaine comme il le fallait.
À l'inverse, j'ai été effaré par la tentative - vite avortée - de récupération politico-religieuse de ces milieux qui voulaient y voir un martyre chrétien, ce qui était la pire des initiatives pour alimenter une pseudo-guerre de religions dans laquelle les djihadistes veulent nous entraîner. Heureusement, on a découvert que ce colonel héroïque n'était pas seulement chrétien mais aussi franc-maçon et les récupérateurs de basse espèce se sont tus...
Reste le caractère individuel, comme toujours, de cet acte d'héroïsme : l'initiative courageuse de cet homme, sauvant la vie d'une femme et s'exposant à la mort était-elle inscrite dans la stratégie de nos forces de l'ordre ? Non bien sûr. Le GIGN, dont c'est la charge, était sur place et allait intervenir. Comme quoi, l'héroïsme peut être transgressif...
Quant à l'horrible assasinat de Madame Knoll, morte parce qu'elle était juive, il nous ramène aux pires heures de la barbarie antisemite et ne mérite qu'indignation, condamnation et recueillement.
L'initiative de la marche blanche était heureuse. Mais qu'a-t-il donc pris au CRIF pour en interdire l'accès à certains élus de la République quand l'union nationale s'imposait à l'évidence ? Au point de mettre Madame la peine et Mélenchon, nullement suspect à titre personnel même si son parti eut parfois quelques indulgences coupables, dans le même sac de l'interdit. Pire encore, on me dit - je dirais même "de source bien informée "- que si l'un et l'autre furent accueillis par des sifflets, la dame eut droit à la protection du service d'ordre du CRIF et pas lui. J'ose espérer que ça n'est pas vrai.
Comme quoi l'indignation peut être sélective...

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