jeudi 1 février 2018

Le Parti Socialiste, mon Parti, celui dont je suis membre depuis 1973 soit 45 ans, me désespère chaque jour un peu plus.

La préparation de son prochain Congrès, celui qui décidera si j’y reste - mais là n’est évidemment pas l’objet de mon propos- , offre un spectacle navrant où les initiatives désastreuses succèdent aux déclarations ahurissantes.

Initiative désastreuse : pourquoi diable interdire à Delphine Batho de se présenter, au risque de n’avoir que quatre hommes et pas une femme dans les candidats ?! Parce qu’elle n’a pas un nombre suffisant de « parrains » ( ah le joli terme !) tel que défini dans les statuts ? Mais ces statuts sont vieux comme le monde et n’ont plus rien à voir avec les pratiques politiques d’aujourd’hui !!!  Quelle bêtise...

Déclaration ahurissante : celle du Président du groupe socialiste à l’Assemblée (si vous avez aimé Ayrault, vous adorerez celui-là...même charisme, même autorité naturelle, même absence de culture républicaine...) qui déclare hier ne pas voir de différence entre Macron et Wauquiez . Oui, vous avez bien lu. Et comme nous sommes nombreux à penser que la différence entre Wauquiez et Le Pen bien que réelle, n’est pas si spectaculaire que ça, si on le suit, vous voyez où l’on peut arriver. Quelle confusion...
(Je pense à la femme de ce pauvre Olivier Faure, que je connais bien puisqu’elle fut collaboratrice du groupe socialiste à l’Assemblée. Femme de qualité. Elle est aujourd’hui, à l’Elysée, conseillère du Président ....)
Mais revenons aux socialistes : ne peuvent-ils, pour reconstruire leur maison délabrée, dire au peuple français que le projet social-démocrate qui s’est historiquement résumé à l’alliance entre la défense des libertés, toutes les libertés, et la lutte pour plus de justice sociale reste un projet moderne et adapté à nos sociétés modernes ?
Ne peuvent-ils retrouver la voie tracée par Jaurès qui affirmait que « le socialisme, c’est la République poussée jusqu’au bout » ? 
Ne peuvent-ils pas comprendre que c’est cette république une, indivisible, laïque et sociale qu’ils ont abandonnée en chemin depuis une quinzaine d’années à force de concessions à tous les communautarismes ?
Ne peuvent-ils donc parler du fond plutôt que d’évoquer l’âge du capitaine, éliminer les gêneuses et théoriser sur les différences des autres ?


Non : la maison est en ruine et ils continuent de creuser...

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