mercredi 7 décembre 2016


Manuel Valls quitte Matignon pour se lancer dans  l'aventure présidentielle. Dans la pure tradition des marins, je lui souhaite " bon vent, bonne mer ". L'homme a des qualités d'homme d'Etat, mais je me souviens la campagne des primaires de 2011 où il avait notoirement échoué, à force d'écouter trop ces mauvais conseillers obsédés par la " triangulation ". Avant de trianguler, c'est-à-dire aller se situer sur les thèmes de la droite pour démontrer une capacité de transgression et afficher sa liberté, il faut d'abord rassembler les siens. Je serai un ami exigeant à son égard et lui rappellerai sans cesse cette ardente obligation du rassemblement qui obéit à un ordre historique : rassembler les siens pour rassembler la Gauche  avant de rassembler les français. Le second tour de l'élection présidentielle se situe après le premier, nous l'avons oublié en 2002 ! Et le premier tour se situe après la primaire, Juppé l'avait oublié.


Bernard CAZENEUVE accède à Matignon et il n'y avait pas meilleur choix. Cet homme est LA grande révélation politique de ce quinquennat qui s'achève. Il est bosseur, sérieux, compétent, honnête, à quoi j'ajoute deux qualités essentielles pour moi : il est Républicain dans l'âme et il a le sens du collectif. Ça n'est pas un malade du narcissisme et il sait très bien résister à la tentation du superficiel et du spectaculaire. Il y a quelques mois, il était en visite dans mon département pour deux jours et il était venu à la maison, en toute intimité. Il nous avait livré son humilité et sa très grande détermination face à la tâche si difficile qui était la sienne, Ministre de l'Intérieur. Je lui avais dit ma complicité et mes encouragements. Bref, j'ai confiance en lui et je crois vraiment que vous pouvez avoir confiance en lui.

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