vendredi 27 février 2015

DAMAS

Aller à DAMAS ? Pourquoi ?
J'étais donc au Liban ces derniers jours. Apprenant cela, certains de mes collègues parlementaires m'ont proposé de me joindre à eux pour aller à DAMAS, en Syrie. J'ai refusé catégoriquement : pas question pour moi d'aller serrer la main d'un dictateur sanguinaire dans un pays avec lequel la France a rompu les relations diplomatiques. C'est dire si je n'approuve pas cette démarche !
En même temps, soyons raisonnables : la diplomatie parlementaire, parce qu'elle n'est pas la diplomatie officielle, ne peut pas se couler dans le moule de celle-ci. Elle peut, elle doit apporter un plus.
On ne peut pas exclure qu'elle fasse des choses « à la marge », qu'elle explore des voies théoriquement interdites.
Pour juger de cela, j'attendrai donc que ces 4 collègues m'expliquent ce qu'ils ramènent dans leur besace : ce qu'ils ont dit, entendu, questionné, envisagé …
Je n'y crois pas à vrai dire.
Mais par honnêteté intellectuelle, j'attends leurs compte-rendus.

jeudi 26 février 2015

Deux jours au Liban avec le 1er régiment de Hussards parachutistes de Tarbes


Deux jours au Liban avec le 1er régiment de Hussards parachutistes de Tarbes, engagé dans la Finul au sud du pays, force d'interposition entre les israéliens et le Hezbollah. La base du régiment est une petite ville en elle-même. Il faut tout apporter de France ou presque : un petit village libanais avec restaurants, pizzerias et marchands de souvenirs est intégré à la base ! Après la longue visite du camp, je pars en patrouille le long de la ligne bleue. C'est impressionnant de voir les premières maisons israéliennes à quelques mètres derrière les clôtures imposantes de barbelés. Tout est tension ici : en janvier dernier, un missile israélien a tué un dirigeant du Hezbollah et un général iranien; 10 jours après, le Hezbollah tuait, en représailles, deux militaires israéliens d'un autre missile, entraînant d'importants bombardements pendant plusieurs heures... Nous allons jusqu'à l'extrême Est de la zone, dans la plaine dite des fermes de Chebaa, au coin du plateau du Golan, zone de tension extrême... A quelques kilomètres de là, les combats font rage entre la coalition Hezbollah-Armée libanaise et les djihadistes de Jabbat El Nostra, sous les yeux passifs des israéliens qui recueillent les blessés djihadistes pour les soigner... Les ennemis de mes ennemis sont un peu mes amis : les jeux pervers n'en ont pas fini de pourrir la situation dans cette région du monde.

Le soir, une réception est organisée avec tous les pyrénéens de la base. Ils sont plus de 200. Très sympa : nous parlons de la Bigorre et chantons " le refuge"...

lundi 23 février 2015

American sniper

Vu "American sniper" le dernier film de Clint Eastwood avec Bradley Cooper et Sienna Miller. Le film, qui relate l'histoire vraie d'un soldat dans la guerre d'Irak, devenu héros national en tant que "sniper", c'est à dire tireur d'élite, pour avoir abattu un nombre record d'ennemis (plus de 160 ...) est d'abord un film de guerre. Dur, violent, pénible. D'autant que les scènes de violence sont remarquablement filmées. Mais l'intérêt du film vient d'ailleurs : de la dérive schizophrénique du sniper, dans son incapacité progressive à assumer sa jeune femme, ses enfants, dans la construction irréversible de son associabilité. Il s'en sortira par l'action de solidarité à l'égard des anciens combattants victimes des mêmes troubles mais sera rattrapé par la violence des armes à feu... Ce film n'est pas un chef d'œuvre mais il est à voir.

vendredi 20 février 2015

Mona Ozouf sur France Inter



J’écoutais Mona Ozouf sur France Inter ce matin. Un pur bonheur intellectuel. Un plaisir citoyen aussi.
                J’ai déjà dit dans ces lignes l’admiration sans borne que je porte à cette grande historienne de la Révolution et de la République.
                Elle redisait ce matin ce qu’elle a écrit déjà dans plusieurs ouvrages, et qu’elle a vécu, enfant, en Bretagne : le combat, l’antagonisme, l’opposition entre l’appartenance à une identité, le particularisme d’une part (pour elle c’était la Bretagne et la « bretonnitude »  de son père !) et, d’autre part, l’unité, le besoin d’unité.
                C’est la question centrale de la République et, aussi, son défi le plus difficile : car cet antagonisme, ce combat, ne doit pas se conclure par une victoire de l’une sur l’autre mais par un compromis équilibré. Unité ET particularismes qu’on peut appeler aussi « différences ».
Respect des différences ET dépassement de celles-ci. Le débat dure depuis plus de 2 siècles et doit se poursuivre : certains, à Droite essentiellement, pensent que l’Unité doit primer ; d’autres, à Gauche, que le respect des différences suffirait. Ils ont tort les uns et les autres : la République, c’est la conjugaison des 2.
                Alors je veux bien que les immigrés d’aujourd’hui n’aient rien à voire avec les Bretons d’hier et que comparaison ne serait pas raison… Mais la question posée n’est-elle pas la même ?

mercredi 18 février 2015

Loi Macron: si on parlait sérieusement des choses


Et si on parlait sérieusement des choses ?

Moi, je veux bien débattre dans ces pages de la loi Macron mais a une seule condition : qu'on se respecte et, surtout, qu'on respecte nos concitoyens . Car, enfin, soyons sérieux : cette loi comporte 200 articles, et les dizaines d'heures de débat à l'Assemblee ont permis d'adopter des centaines d'amendements. Il n'y a pas un article qui n'ait été transformé, parfois en profondeur. Et j'affirme - mais je suis prêt à le démontrer bien sur  ! -  que les progrès sociaux l'emportent largement sur les libéralisations, notamment pour le travail le dimanche, mais pas seulement. Mais le débat sur le net continue sur les bases d'il y a six mois, aveuglement. Les réactions que j'ai recueillies ces derniers jours sur le travail du dimanche, prouvent qu'on ne parle pas de la même chose et que l'immense travail de l'Assemblée pour améliorer ce texte, n'intéresse pas certains procureurs. Les slogans, c'est tellement plus simple !!! En appeler à la réflexion, à l'intelligence des citoyens, à l'esprit-critique, au libre-arbitre, c'est tellement compliqué !!!

Eh bien moi, je ne joue plus à ce jeu malsain pour la démocratie. Je ne joue plus à ce diktat qui voudrait m'imposer de répondre à telle ou telle agression de tel ou telle élue, qui n'a même pas étudié ce travail de l'Assemblée, ce texte profondément remanié, qui, une fois de plus, n'ouvre même pas les dossiers, ne les lit pas, ne les étudie pas et se précipite pour agresser à coups de procès d'intention....

Ça n'est pas ça la démocratie !

Il est temps de mettre en cause le mode de fonctionnement du net, de ses rumeurs, de ses assertions sans fondements.
Je suis disponible pour débattre, 24h sur 24, mais sérieusement, sur les textes, précisément, argument contre argument,  et en prenant nos concitoyens pour ce qu'ils sont : des femmes et des hommes libres, qui méritent le respect. En faisant appel à leur raison, à leur rationalité et non à leur superficielle émotion. Trop ambitieux ? Essayons...

Loi Macron


 

Je n’ai donc pas voté la loi MACRON !

Car elle n’a pas été mise au vote…

Le Gouvernement ayant engagé sa responsabilité au titre de l’article 49.3 de la Constitution, ce texte sera réputé adopté si une motion de censure n’est pas adoptée dans les jours qui viennent…

Cela devrait donc calmer l’agressivité de ceux qui, dans ces pages, me reprochaient de « trahir la gauche ». Dont, notamment, une chère élue communiste des Hautes-Pyrénées, qui me reproche en gros d’avoir été élu, réélu (et réélu !) par la Gauche alors qu’elle n’a pu être élue à la Région que sur une liste socialiste, et qui tient des propos d’une rare violence à mon égard qui contraste singulièrement avec l’indulgence qu’elle manifeste à l’égard du maire UMP de Tarbes.

Cette élue-là sait-elle que des millions de Françaises et de Français travaillent déjà le dimanche ? Et qu’ils seront à peine plus demain ? Mais que tous ceux-là auront désormais une compensation salariale ?? Ce n’est pas un progrès social, ça ? Veut-elle que je l’emmène avec moi au supermarché de Maubourguet où je fais parfois mes courses le dimanche, pour voir comment les caissières apprécieront cette avancée sociale : elles auront désormais une compensation salariale qu’elles n’avaient pas avant la loi Macron. Refusons-là nous dit l’élue communiste.

Allez comprendre.

mardi 17 février 2015

Questions au Gouvernement

Jean Glavany posera cet après-midi à l’Assemblée nationale une question d’actualité. Vous pouvez retrouver en direct la séance de questions au Gouvernement sur le site de l’Assemblée nationale ou sur France 3 à partir de 15h.

Article sur Marianne

"On doit pouvoir combattre les intégristes sans être qualifié de religiophobe"

Mardi 17 Février 2015 à 5:00
Propos recueillis par
Kevin Erkeletyan
Après les attentats en France, après ceux de Copenhague, des voix se font encore entendre pour remettre en cause la laïcité, appeler à des accommodements... Jean Glavany, député PS des Hautes-Pyrénées, s'en fait le défenseur et appelle à une application "stricte" de la loi de 1905 : "Il faut le faire avec plus de rigueur qu’on ne l’a jamais fait et donner à l’école publique, laïque et obligatoire tous les moyens qu’elle n’a pas, y compris vis-à-vis de la concurrence déloyale d’écoles religieuses".
http://www.marianne.net/sites/default/files/styles/article/public/2890-100231405.jpg?itok=4QMHthxd
J.E.E/SIPA
Marianne : Un peu plus d'un mois après les attentats en France, quelques jours après ceux de Copenhague, il en est encore pour remettre en cause la laïcité, appeler à des accommodements. Vous êtes de ceux qui, au contraire, considèrent que la laïcité est plus nécessaire que jamais.
Jean Glavany :
La laïcité est une règle de vie en commun pour respecter nos différences et, en même temps, apprendre à les dépasser pour construire ce qui est en commun. Les tensions et les violences insupportables que traversent nos sociétés aujourd’hui sont, notamment, le fruit d’attaques intégristes et fondamentalistes contre ce vivre-ensemble et ces valeurs. Face à ces attaques, notre devoir est de défendre ces valeurs, au premier rang desquelles il y a la laïcité.
Des responsables politiques de gauche expliquent que des discours prétendument « stigmatisants » vis-à-vis de certaines communautés seraient responsables de leur radicalisation, qu’en pensez-vous ?
C’est une erreur profonde et quasiment criminelle ! On doit pouvoir combattre les intégristes religieux sans être aussitôt qualifié de « religiophobe » ou d’islamophobe. Ne pas nommer les choses c’est ajouter à la misère du monde, Albert Camus avait raison. Il ne faut pas prendre nos citoyens pour des imbéciles mais employer les mots justes et précis quand il le faut. Avec circonspection, en refusant les amalgames, mais sans se voiler la face. Quand le terrorisme est islamiste, il faut le dire. C’est une responsabilité écrasante d’une partie de la gauche que d’avoir attaqué, dénigré, condamné ceux qui critiquaient les intégristes religieux en les traitant d’islamophobes. Ça fait le jeu du Front national : toute critique de l’islamisme devient islamophobe et le FN se frotte les mains parce que, lui, dit bien qu’il y a des problèmes et qu’il faut les traiter. C’est un discours d’autant plus criminel que si on n’arrive pas à dissocier l’intégrisme religieux de la religion, alors on devient impuissant. Moi, je ne confonds pas la religion catholique avec l’Inquisition ni avec la nuit de la Saint Barthélémy.
A vous écouter, on fait passer la victime pour le coupable et inversement ?
"Il n’y a pas d’intégrisme laïque. Ça n’existe pas puisque la laïcité, c’est la liberté de conscience"Oui, relisons le numéro de Charlie Hebdo paru tout de suite après les attentats qui, en substance, se demandait si le langage politique et intellectuel allait enfin bannir cette expression de « laïcard intégriste » qui fait porter le même maux/mot à la victime et au coupable. Il n’y a pas d’intégrisme laïque. Ça n’existe pas puisque la laïcité, c’est la liberté de conscience. Vous connaissez un intégriste de la liberté ? Ça ne veut rien dire. Ceux qui veulent toujours mettre un qualificatif après la laïcité sont toujours des anti-laïques.
Le même genre de discours tend à faire croire que la radicalisation religieuse a des causes principalement socio-économiques…
Ça n'est certainement pas vrai ! Elles sont économiques et sociales mais pas seulement. Dire le contraire serait une insulte aux millions de Françaises et de Français qui, musulmans ou pas, vivent dans nos cités, dans des conditions économiques et sociales extrêmement difficiles, et qui, pour autant, respectent scrupuleusement les lois de la République avec beaucoup de civisme et de citoyenneté. Si c’était la pauvreté et la misère économique et sociale qui provoquait le fondamentalisme religieux et le terrorisme, ça se saurait. Il ne faut pas tomber dans le simplisme absolu. On voit bien que sont embrigadés sur Internet des jeunes gens ou des jeunes femmes qui parfois sont de « bonnes familles », qui ont fait de bonnes études. Ce sectarisme fait des victimes chez les gens faibles psychologiquement plutôt que faibles économiquement.
Faites-vous partie de ceux qui estiment que c'est d'abord aux musulmans de France d’agir face à l'intégrisme ? Si oui, les avez-vous trouvés suffisamment engagés dans la dénonciation de la menace islamiste ?
C’est à tout le monde d’agir. Il ne faut pas alléger la République de sa propre responsabilité, notamment vis-à-vis de l’école, de l’éducation à la citoyenneté et au civisme. Le discours politique doit chercher davantage ce qui nous rassemble et ce qui nous unit que ce qui nous oppose. La République a aussi une responsabilité essentielle dans les mesures de renseignement, de police, de répression.
C’est vrai qu’on ne peut pas exonérer les religions en général de leur intégrisme. Je le dis souvent de manière provocatrice mais dire que les religions n’ont rien à voir avec leur intégrisme religieux, c’est comme affirmer que le Tour de France n’a rien à voir avec le dopage ou le football avec le hooliganisme. Les religions ont leur part de responsabilité : historiquement, elles n’ont pas toujours joué le rôle qu’il fallait vis-à-vis des extrémismes religieux. Alors, on attend aujourd’hui de l’islam de France qu’il se retrousse davantage les manches. Beaucoup de paroles encourageantes se manifestent depuis un mois, mais il faut que la République trouve les moyens de structurer un islam de France, c’est un impératif absolu.
Vous parliez du FN précédemment. Comment jugez-vous sont discours sur la laïcité ?
"En faisant de la laïcité un combat contre l’islam, le FN commet une faute majeure"C’est le plus fort, le plus clair, mais aussi le plus simpliste et le plus faux ! Il tombe dans l’amalgame en faisant de l’islam un ennemi et de la laïcité un combat contre l’islam. C’est une faute majeure ! La laïcité n’est pas antireligieuse, elle est anti-intégriste. Le FN se sert de la laïcité comme d’un bouclier contre l’immigré musulman. C’est un dévoiement absolu de la laïcité. Le FN est tout sauf laïque.
Qui a abandonné la laïcité en France ?
Un peu tout le monde. Notamment, la droite qui n’a jamais été à la pointe du combat laïque : elle a toujours été du côté d’une religion, la religion catholique. Aujourd’hui elle est très embarrassée de se rendre compte qu’il y a une solidarité entre religions. Les jeunes filles voilées, qui refusent d’enlever leur voile à l’école publique, sont accueillies par l’école catholique. La droite a combattu la laïcité à tout bout de champ : depuis cinquante ans, toutes les lois anti-laïques ont été votées par elle, à commencer par la loi Debré.
Et la gauche ?
Une partie de la gauche l’a aussi abandonnée en faisant croire que la laïcité correspondait uniquement à l’antiracisme. Faire la moindre critique à l’égard d’une religion était, pour elle, potentiellement raciste. Cette critique « islamophobique » a été faite à tous ceux qui dénoncent le fondamentalisme religieux. Charlie Hebdo a été attaqué par une grande partie de la gauche qui les traitait de racistes et d’islamophobes.
Quelles mesures faut-il prendre pour renforcer la laïcité et retrouver une certaine sérénité ?
"Les privilèges qu’on a accordés à l’enseignement catholique, demain l’enseignement musulman les réclamera"La première serait d’appliquer strictement et rigoureusement la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat. Il faut le faire avec plus de rigueur qu’on ne l’a jamais fait et donner à l’école publique, laïque et obligatoire tous les moyens qu’elle n’a pas, y compris vis-à-vis de la concurrence déloyale d’écoles religieuses. Les privilèges qu’on a accordés à l’enseignement catholique, demain l’enseignement musulman les réclamera. Et on creusera un peu plus le lit du communautarisme. En tout cas, ce n’est pas avec des journées de la laïcité ou des choses de ce type que l'on va faire bouger les choses. C’est surtout en respectant et en enseignant la loi et le civisme à tous les âges de la vie qu’on fera progresser la laïcité.
Justement, ne fallait-il pas rendre obligatoire le service civique, quel que soit d'ailleurs son prix ?
C’est plutôt mon point de vue, oui. A partir du moment où un service civique n’est pas obligatoire, il n’est plus civique. Si c’est un devoir à faire envers la nation, je ne vois pas pourquoi certains en seraient exonérés. Si, à l’inverse, c’est un privilège de le faire, ce n’est pas civique. C’est un peu la République à la carte.
On parle beaucoup de l’éducation des enfants à la laïcité, mais ne faudrait-il pas aussi « éduquer » certains parents ?
Oui, mais les enseignants aussi ! La droite a pris une responsabilité écrasante en supprimant la formation des maîtres. Et comme on ne les formait plus, on ne les formait plus aux valeurs de la République. Et qu’on remette ça sur le chantier, c’est peut-être la chose la plus positive qui est en train d’être faite. Je rends hommage à Vincent Peillon qui a réintroduit une charte de la laïcité à l’école et l’enseignement d’une morale républicaine. De même qu’à Najat Vallaud Belkacem qui est en train de réintroduire la formation des maîtres à des modules de laïcité. C’est par la formation des enseignants que passe celle des enfants. C’est le b.a.-ba de la vie en République.


Jean GLAVANY
Ancien Ministre
Député des Hautes-Pyrénées
05 62 96 99 27

Déclarations de Roland Dumas

Les déclarations de Roland Dumas sont irresponsables et condamnables.
Irresponsables en cette période douloureuse et de grande tension ou chacun, a fortiori des responsables expérimentés, doit s'exprimer avec mesure et sagesse.
Condamnables car le procès d'intention fait au 1er Ministre, sous prétexte de l'engagement confessionnel de sa compagne, d'être " sous influence " de je ne sais quel lobby, tourne le dos aux valeurs de la République et au respect de tous les citoyens et de leur libre-arbitre.

lundi 16 février 2015

Copenhague

L'horreur, à nouveau. La même qu'à Paris. Contre la liberté d'expression, les juifs, les flics.
Solidarité. Solidarité et mobilisation. Le combat sera rude, il sera long.

Loi Macron

Je vais vous faire une confidence : je voterai cette loi sans aucune conscience de faire un geste majeur. Autant le dire franchement : ce texte ne mérite aucun excès. Ni excès d'opprobe, ou d'indignité, ni excès de louanges et encore moins d'enthousiasme. On nous fait perdre beaucoup de temps avec ce texte quasi-anodin. Je pense, sincèrement, que l'essentiel est ailleurs. Et comme j'ai suffisamment d'estime pour ce jeune Ministre talentueux qui a juste besoin de se coltiner le peuple chaque semaine sur le terrain – c'est dur, parfois ! … mais tellement enrichissant –, je ne lui ferai pas le procès d'intention de penser que l'analyse des maux de la société française se résumerait aux travaux de la Commission Attali (dérision ! illusion !).
J'attends donc avec impatience qu'il nous propose un vrai projet de loi sur la création, l'innovation, les liens industrie – recherche, la dynamisation des initiatives, l'accompagnement des créateurs, le triomphe du risque … Un rêve ? NON. Un projet.

mercredi 11 février 2015

« Baronne BLIXEN » de Dominique de SAINT-PERN



Lu « Baronne BLIXEN » de Dominique de SAINT-PERN chez STOCK. La Baronne Karen BLIXEN était l'auteur – et l'héroïne aussi – de « Out of Africa » ce livre-culte devenu film culte avec Meryl STREEP et Robert REDFORD. Une femme passionnément amoureuse de l'Afrique, de quelques hommes aussi, auteur à succès … C'est sa vie, fascinante qui est racontée ici dans une écriture pas toujours très cohérente mais au bout d'un long travail de recherche. La Baronne était une sacrée femme ...

« Vernon Subutex » de Virginie DESPENTES



Lu « Vernon Subutex » de Virginie DESPENTES chez Grasset. Dans le milieu post-hard rock parisien, dans le monde de la musique, du cinéma et de l'internet, du hard, du trash, du porno, de la drogue, de l'alcool, et de la déchéance à n'en plus finir. Bof …

"Danser les ombres" de Laurent Gaudé



Lu « Danser les ombres » de Laurent GAUDÉ chez ACTES SUD.
Haïti, terre martyre.
Martyrisée par la nature, de cyclones en tremblements de terre.
Martyrisée par les dictateurs, d'Aristide à Duvalier.
Martyrisée par la pauvreté.
Mais Haïti terre de culture et d'espoir.
Gaudé raconte magnifiquement la saga d'un groupe d'Haïtiens, anciens résistants à la dictature, qui font revivre un ancien bordel, aujourd'hui établissement de l'amitié, où se nouent et se dénouent des histoires de femmes et d'hommes, des histoires de vie et de mort. C'est triste mais si beau.