mercredi 21 août 2013

Blog du 19 et 20 août 2013

Lundi 19 août

Lu » Le printemps des arabes » de Jean-Pierre FILIU et Cyrille POMES, paru chez Futuropolis.
On connaît bien Jean-Pierre FILIU, un des tout-meilleurs spécialistes français du monde arabo-musulman, prof. à Sciences Po et auteur de nombreux ouvrages de référence. Le précédent « La révolution arabe, dix leçons sur le soulèvement démocratique » paru en 2011 (Fayard), dont j’avais fait état dans ces pages, très vite écrit au début du « printemps arabe » (qu’on n’ose plus appeler ainsi …), mériterait d’être relu : il me semble que FILIU ne s’était pas beaucoup trompé en essayant de défricher l’avenir ….
J’ai beaucoup d’estime et de respect pour cet homme libre, intellectuel engagé et très fin connaisseur de ces sujets. Il nous livre ici un essai très original puisque le co-auteur, Cyrille POMES, est un dessinateur et que cet ouvrage est une bande dessinée !
« Un sujet si grave en bande dessinée ?! » me direz-vous. Eh bien c’est un mérite supplémentaire de cet intellectuel que de pousser la vulgarisation aussi loin. Je n’y ai pas appris grand-chose, travaillant sur ce sujet depuis de longs mois. Mais j’ai beaucoup apprécié l’effort et la démarche.

Mardi 20 août

Lu « Monsieur le commandant » de Romain SLOCOMBE paru chez NIL dans la collection Pocket. Ce livre avait remporté un grand succès à la rentrée 2011, présélectionné qu’il fut, tant pour le Goncourt que pour le Goncourt des lycéens.
Ouvrage grave, dur, terrible, bouleversant.
« Le commandant » du titre du livre, c’est celui de la Kommandantur allemande d’une petite ville de l’Eure, sous l’occupation. Celui qui lui écrit cette lettre, texte du livre, est un écrivain français, membre de l’Académie française, pétainiste, antisémite, collaborateur. Il raconte l’histoire d’un amour impossible avec sa belle-fille, femme de son fils parti, lui, en Angleterre pour se battre avec les forces alliées, une allemande ravissante qui est aussi juive. Au nom de cet amour pour la femme de son fils, il va l’aider grâce à ses relations de collaborateur à « passer entre les gouttes » de ses origines. Mais quand on n’en est plus à une trahison près, le sordide succède au sordide et l’horreur à l’horreur.

Un personnage ignoble peut faire un très beau livre. Il en apprend, en tout cas, beaucoup sur l’esprit collaborationniste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire