mardi 30 juillet 2013

30 Juillet


 
Lu « Laissez moi » de Marcelle Sauvageot paru chez Libretto.
Marcelle Sauvageot est née en 1900 et morte à 34 ans d'une tuberculose. Professeur agrégée de littérature, elle n'a écrit qu'un seul texte, celui-ci, connu à l'époque sous le titre de « Commentaire » en 1933 quelques mois avant sa mort. Œuvre unique dans tous les sens du terme : une jeune femme malade de la tuberculose et soignée dans un sanatorium (serait-ce autobiographique ? ) vit passionnément, avec fusion sa relation amoureuse avec un homme. Jusqu'à la réception d'une lettre de lui : «  Je me marie, notre amitié demeure ».
L'auteur écrit sa réaction, en intellectualisant au maximum ce monde sentimental qui vacille, cette âme ravagée, ce deuil de ce qu'elle croyait avoir construit. Elle découvre que c'est l'autre qui n'avait rien compris...

28 Juillet


 
Lu «  Le chapeau de Mitterrand » d'Antoine Laurain, aux éditions « J'ai lu ».
Antoine Laurain est auteur de trois romans et lauréat du prix Drouot en 2007.
1986, un homme dîne seul dans une brasserie à Paris et François Mitterrand vient s'installer à la table voisine avec deux amis, dont Roland Dumas. Le Président part et oublie son chapeau. L'homme le dérobe.
Et sa vie va changer. Mais le chapeau continue de vivre sa vie, passant de mains en mains...
Ouvrage amusant, mais sans grand intérêt.

26 Juillet


 
Lu « Petite poucette » de Michel Serres aux éditions « Le Pommier ».
J'apprécie particulièrement ce philosophe, et pas seulement parce qu'il est gascon et amateur de rugby. Mais il y a du pédagogue en lui, de la virtuosité à manier les concepts et à défricher des zones intellectuelles interdites. Il nous livre là un petit essai de 80 pages sur le bouleversement du monde induit par les nouvelles technologies. « Petite poucette », c'est cette citoyenne de ce monde là, surnommée ainsi pour la virtuosité de ses pouces à taper SMS et mails sur son mobile...
La révolution que décrit Serres est incontournable : par Internet et un mobile, tout citoyen peut, à tout moment, tout savoir sur tout. Et donc en savoir autant que ceux qui détenaient jusque là le monopole du savoir : le maître, l’enseignant, mais aussi le docteur, le journaliste ou... le politique.
Il faut donc ré inventer une société démocratique fondée sur des rapports humains nouveaux, prenant en compte ce basculement du savoir. On aimerait parfois un peu plus de pro
positions concrètes, mais le positionnement est juste, incontournable.

24 Juillet


 
Lu « La cuisinière d'Himmler » de Franz Olivier Giesbert paru chez Gallimard.
Notre ami FOG embrasse là le 20ème siècle et ses tragédies, le génocide arménien, le nazisme, le stalinisme et le maoïsme – rien que de mettre tout cela sur un même plan est déjà suspect : la Shoah, quoiqu'en en dise fut de nature particulière - à travers la biographie d'une femme, Rose, née en Arménie au moment du génocide et restauratrice de 105 ans à Marseille de nos jours.
Rose a tout connu, des pires horreurs et en particulier de ses deux familles exterminées, en Arménie pour la première, en déportation pour la seconde, au meilleur : elle aime la vie et les hommes qui le lui rendent bien.
C'est, comme toujours avec FOG, très agréable à lire. Et bien sûr, comme toujours avec lui aussi, quelques bons règlements de comptes, sont au programme : Sartre en est pour exemple la principale victime.

18 Juillet


 
Lu « Immortelle randonnée » de Jean-Christophe Rufin, paru aux éditions Guérin à
Chamonix. On connaît Rufin, médecin de formation, fondateur des « french doctors » dans les années 70, puis ambassadeur, écrivain, académicien. Il raconte ici son pèlerinage vers St Jacques de Compostelle. 800 kilomètres à pied vers la cité de Galice, en partant d'Hendaye. C'est très facile à lire. Ca n'est jamais obscurantiste au sens religieux du terme et plutôt un « guide « pratique et philosophique » du pèlerinage. Mais avec des limites assez frustrantes : on ne saura jamais combien de temps aura duré son périple, combien de kilomètres il parcourait chaque jour, en combien d'heures, etc.... Dommage.

lundi 15 juillet 2013

Blog du 12 au 14 juillet

Vendredi 12 juillet

Lu « Le dictionnaire amoureux de la Bretagne » de Yann QUEFELLEC paru chez PLON. Ce sacré pavé de 800 pages est un régal pour ceux qui, comme moi, aiment la Bretagne. C’est riche, varié, émouvant, charmant …
Même si l’auteur, breton de père en fils depuis plusieurs générations, est très « autocentré » sur sa Bretagne à lui, celle des « Abers » et, en particulier, de l’Aber Ildut.
Même si, également, ce dictionnaire amoureux est très autobiographique.
Un côté « dictionnaire amoureux de ma jeunesse en Bretagne » !

Samedi 13 juillet

Après la catastrophe de la Haute-Vallée des Gaves de mes Pyrénées, catastrophe naturelle, expression du mouvement multiséculaire de l’érosion de nos montagnes, voici la catastrophe ferroviaire de Brétigny.
Dans les Pyrénées, j’avais vu le dévouement magnifique des élus locaux et l’exemplarité efficace des services publics locaux, départementaux et nationaux.
On retrouve ces valeurs de courage et de solidarité à Brétigny.
La République est forte de ses services publics et, en l’occurrence, de ses sauveteurs professionnels ou bénévoles.
Investir dans les services publics, c’est investir dans la solidarité.

Dimanche 14 juillet

François Hollande parle aux français depuis l’Elysée.
C’est drôle comme le discours présidentiel est plus présidentiel quand il est émis depuis le palais présidentiel !

Comme quoi la communication politique a des règles simples …

mercredi 3 juillet 2013

Mercredi 3 Juillet




                « Le poète a dit la vérité, il doit être exécuté»… 
            Delphine est donc victime de sa sincérité un peu juvénile.
            Une pensée amicale pour elle.
            Pour autant, je le dis tout net : la République a besoin d’autorité. Elle en a sans doute manqué ces temps-ci et il ne faudrait pas qu’elle s’en dédouane à bon compte.
Et pour Philippe Martin : des vœux de courage et de pleine réussite.

Mardi 2 Juillet




                L’Egypte au bord du chaos.
            Il y a des mois que, étudiant pour le compte de la commission des Affaires Etrangères  les « révolutions arabes », je dis et j’écris que dans la Trilogie Tunisie/Lybie/Egypte c’est cette dernière qui est dans la situation la plus inquiétante.
            Pour une première raison qu’aucun journaliste, obsédé qu’ils sont tous par la place Tahrir si médiatique, ne dit : l’Egypte est au bord du gouffre économiquement. La pauvreté s’accroît. Ces émeutes, ces mouvements sont les prémices d’une révolte de la faim.
            Pour une seconde raison : les islamistes y ont, seuls, le pouvoir. En Libye, ils sont minoritaires. En Tunisie ils partagent le pouvoir dans la « troïka ». En Egypte, ils ont toutes les manettes et déçoivent, déçoivent beaucoup. Révoltent même… pour la première raison.

Lundi 1er Juillet




            Le bonheur tout simple et si fort de passer un week-end entouré de ses enfants et petits-enfants, de ses amis les plus proches pour fêter un évènement personnel. C’est si rare et si cher : il n’y a de richesse qu’affective.