vendredi 5 avril 2013

Communiqué de Jean GLAVANY du 5 avril 2013


            Le Front de Gauche a de drôles de méthodes.
            Passe encore que, dans le sillage de Jean-Luc Mélenchon, il dépense plus d’énergie à taper sur le gouvernement de Gauche que sur la Droite. C’est sa responsabilité et je ne suis pas sûr que les électeurs de Gauche apprécient …
            Mais de là à déformer, caricaturer, transformer les propos des parlementaires socialistes pour mieux les démolir, il y a un pas que la loyauté républicaine ne devrait pas permettre !
            Ainsi en est-il du communiqué de presse du « Front de Gauche – 65 » qui ne s’adressait qu’à moi à propos de l’accord interprofessionnel sur l’emploi.
            Oui, j’ai dit que je me réjouissais de cette négociation, de ce dialogue social et d’une méthode, la démocratie sociale, qui vaut bien mieux que l’affrontement.
            Oui, j’ai dit qu’il fallait respecter le cadre et l’équilibre général de cet accord sans quoi il n’y aura plus jamais – jamais ! – de négociation sociale nationale dans notre pays ! Quels partenaires sociaux viendront demain à une table de négociation sachant que, de toute façon, leur résultat irait à la poubelle ?
            Mais non, je n’ai pas dit que j’allais ratifier ce texte tel quel. Jamais !
            Pour des tas de raisons :
            - de forme d’abord parce que je suis parlementaire et non pas huissier de justice simplement chargé de constater et d’entériner. Un parlementaire, ça légifère, ça discute, ça amende, ça précise le droit. Personne d’autre ne peut le faire à la place des parlementaires.
            - de fond ensuite : j’ai dit – et je redis – que ce texte avait des manques notoires (par exemple sur la reprise des sites industriels rentables) qu’il faudra combler, des imprécisions évidentes qu’il faudra lever et des ambiguïtés dangereuses pour le droit du travail qu’il faudra supprimer.
            D’ailleurs le Ministre SAPIN a, déjà, modifié certains points de l’accord notamment ceux qui n’étaient pas compatibles avec nos engagements internationaux (auprès de l’organisation internationale du travail).
            Ce travail nous sommes en train de le faire au parlement y compris avec l’aide des syndicats non-signataires comme la CGT et FO comme avec les mutualistes qui ont appelé à juste titre notre attention sur certains dangers avérés de ces imprécisions et ambiguïtés.
            C’est à la fin de ce travail que je m’engagerai par mon vote et qu’on pourra me juger.
            En attendant, le Front de Gauche n’est que dans le procès d’intention.

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