mardi 29 janvier 2013

28 janvier manifestation des partisans du mariage pour tous


Manifestation des partisans du mariage pour les couples de même sexe.

Etaient-ils moins nombreux que les opposants ?

Sans doute. Encore qu’il faudrait agréger les défilés de province.

Mais là où ils ont été battus à plate couture, c’est la couverture médiatique pendant tout le week-end ! En, termes d’heures de télévision, c’est une défaite à plate couture !

Sacrés médias…qui ne sont ni de gauche ni de droite. Mitterrand aurait dit (mais il parlait du Centre !...) « ni de gauche, ni de gauche »…

X

X   X

Un dernier argument pour ce mariage ouvert aux personnes  de même sexe : il ne s’agit pas de priver d’un droit ou de restreindre un droit de qui que ce soit. Il s’agit d’étendre un droit. D’en faire un droit pour tous et toutes. C’est ça qui crispe certains ? Édifiant

27 janvier Vendée Globe



Je vois, sur ma télé, les images de François Gabart, bouclant son tour du monde à la voile en solitaire et arrivant en vainqueur aux Sables d’Olonne. A 29 ans… plus jeune que Millepied !! J’ai tellement de fascination pour ces hommes.

Amoureux de la mer, passionné de navigation à voile, marin moi-même depuis l’enfance, je suis fasciné avec, à la fois, de l’admiration pour l’exploit et de la jalousie bien placée : j’aimerais tellement être à leur place !
 

26 janvier : guerre au Mali



La guerre au Mali, toujours.

Avec, toujours, les mêmes précautions à prendre :

-          Celle du discours politique qui accompagne cette guerre. Ne faisons pas comme Georges Bush et sa croisade grotesque, condamnable, dangereuse,  du bien contre le mal. Sachons définir nos ennemis : des bandes terroristes barbares.

-          Celle de la définition précise et du contrôle démocratique des missions confiées à nos troupes. Sachons tirer les leçons du conflit en Afghanistan où nous sommes restés 11 ans sans réaliser que les missions confiées à l’origine à nos soldats avaient été atteintes en 6 mois…

-          Celle de la préparation, le plus tôt possible, de l’avenir : après la guerre viendra la paix, la nécessaire solution politique et l’indispensable plan de développement pour le Sahel.

-          Préparons, d’ores et déjà, la PAIX.

25 janvier Benjamin Millepied nommé Directeur de la Danse à l’Opéra de Paris



Benjamin Millepied est nommé Directeur de la Danse à l’Opéra de Paris.

C’est une surprise.

Qui présente beaucoup d’avantages.

Celui de l’alternance et, donc, du renouvellement. Brigitte Lefèvre était en poste depuis 20 ans. Avec un bilan assez exceptionnel-après tout, si le ballet de l’Opéra est à ce niveau exceptionnel, elle ne doit pas y être totalement pour rien…- mais avec le défaut incontournable de la durée : l’institutionnalisation étouffante…Le candidat soutenu par elle, le talentueux Laurent Hilaire a sans doute été condamné par ça.

Mais aussi la jeunesse : à 35 ans, accéder à cette responsabilité mazette !

Millepied, c’est l’ouverture au monde, à d’autres cultures artistiques et c’est une bonne nouvelle.

Souhaitons-lui bonne chance et pleine réussite. Et conseillons-lui tout juste de ne pas faire de l’opéra une succursale de Los Angeles et de la culture américaine. Ca va sans dire ?

24 janvier « Electro Kif » de Blanca Li


Vu, à Odyssud à Blagnac, le ballet « Electro Kif » de Blanca Li.

Je suis un fan presque inconditionnel de Blanca Li, la chorégraphe espagnole, tant je la trouve gaie, créative, enthousiaste, un brin déjantée depuis qu’elle chorégraphie. J’ai adoré tous ses spectacles parce qu’ils sont joyeux, entrainants, novateurs, qu’ils défrichent tant de nouveaux horizons de notre monde contemporain.

Eh bien voilà, c’est fait : une création décevante de Blanca Li ! Non pas que ces 8 danseurs « black-blanc-beur » qui forment une classe d’école bien turbulente ne soient pas sympas ou joyeux. Ils le sont.

Mais ils ne dansent qu’avec leurs bras ! Ce qui est original et intéressant mais peut-être insuffisant. En tous cas un peu frustrant. Un mot d’ambiance à porter au crédit de Blanca Li (Ah ! tout de même…). Tout respire la danse chez elle : on est accueillis par un « flash mob » dans le hall et raccompagnés par des danses africaines sur percussions. Mieux : pour ceux qui restent dans la salle et à leurs places à la fin du spectacle, il y a une initiation musicale à la chorégraphie. Comme pour guérir les frustrations…Amusant.

mardi 22 janvier 2013

Interview de Jean Glavany parue sur le site ladepeche.fr le 22/01/13 «Mali : guerre légitime»

"Le député socialiste Jean Glavany évoque l'engagement de la France au Mali, le mariage pour tous, les accords entre les partenaires sociaux et le non-cumul des mandats.
Quelle est votre position sur l'engagement de la France au Mali ?
Cette guerre est parfaitement légitime, conforme à la légalité internationale. Ici, à Tarbes, ville de garnisons, on sait les difficultés d'un engagement sur un théâtre d'opération extérieure. Ce sont des décisions très lourdes de conséquence d'envoyer des soldats français sur un champ de bataille, face à des ennemis déterminés… Nous n'avons pas d'états d'âmes à avoir vis-à-vis de bandes armées qui prennent en otages des civils et les exécutent froidement. Il y a là-dedans toute une forme de fanatisme, obscurantiste et barbare. C'était nécessité d'y mettre un holà car si on ne l'avait pas fait là, ce n'est pas seulement Bamako et le Mali qui tombaient, mais toute la région du sud saharien et du Sahel qui était déstabilisée durablement. Je n'ai pas de doute sur la pertinence de cette intervention. Mais il faut vérifier en permanence, devant le Parlement, que les missions confiées à nos soldats restent toujours les bonnes. Il faut aussi penser à la suite, c'est-à-dire la paix et le développement. Je pense que c'est à L'Europe de proposer un grand plan de développement du Sahel.
êtes-vous favorable au mariage des couples de même sexe ?
Je suis clairement favorable à cette liberté. Sur ce sujet, je pose une question aux élus de droite. Si vous revenez un jour au pouvoir, est-ce que vous reviendrez sur ce texte ? Je suis sûr que la réponse est non.
Votre avis sur la procréation médicale assistée ?
C'est une question de liberté et d'égalité, un droit légitime. Je suis exaspéré par l'idée que des femmes françaises soient obligées d'aller en Belgique ou en Suisse, sous prétexte qu'elles sont homosexuelles, pour avoir une PMA. Cela me rappelle les pires moments de l'avortement. En revanche, je suis contre la gestation pour autrui, parce que je suis opposé à toute marchandisation du corps de la femme.
Comment appréciez-vous le récent accord entre les partenaires sociaux ?
Je salue l'accord. Je préfère toujours le contrat social au diktat ou au conservatisme. Le groupe parlementaire socialiste a repéré une insuffisance sur les sites rentables. Le fait que des actionnaires ou des grands groupes ferment des sites rentables. Les partenaires sociaux nous avaient demandé de ne pas légiférer sur le sujet parce qu'ils allaient le traiter. Mais ils ne l'ont pas fait. Nous devrons faire une loi là dessus pour compléter cet accord.
Quelle est votre opinion sur le projet de loi de non-cumul des mandats ?
Je n'ai pas d'états d'âmes sur ce sujet. C'est un engagement pris par le président de la République et les députés socialistes. Les militants socialistes ont voté pour ça à une écrasante majorité. Il faut le faire, le plus vite possible. La question, c'est de savoir si on fait le mandat unique ou pas ? Si un parlementaire ne peut plus avoir de mandat local. Ou s'il a droit à un mandat local sans exécutif. Je suis plutôt favorable à un mandat local sans exécutif, mais si on veut aller jusqu'au mandat unique, je n'y serais pas opposé parce que je considère, pour l'avoir constaté pour moi-même, que l'on est un meilleur parlementaire quand on n'a pas de mandat exécutif. Tous ceux qui racontent l'inverse sont des bonimenteurs."
Propos recueillis par Th. J.

lundi 21 janvier 2013

Blog du 19 au 20 janvier 2013


Samedi 19 janvier

Il y a 3 choses qui me paraissent essentielles dans le conflit engagé au Mali :
1- Le discours : souvenons-nous des erreurs de BUSH et de sa croisade du « Bien » contre le « Mal ». Refusons cette caricature grossière et néoconservatrice. Nous ne combattons pas plus l’Islam et les musulmans. Au contraire, ce sont nos voisins, nos amis.
Nous combattons des bandes barbares qui prennent des otages civils, les exécutent, lapident les femmes soi-disant « adultères », amputent des mains les jeunes soi-disant délinquants … C’est une barbarie fanatisée que nous combattons.
2- Les missions de nos soldats : elles ont été fixées précisément par le Président de la République. Très bien. Mais souvenons-nous de l’Afghanistan : les missions originelles avaient été atteintes en 6 mois et nous y sommes restés plus de 10 ans faute de le vérifier. Et puis un jour, on s’aperçoit qu’on ne sait plus pourquoi nos troupes sont encore engagées. Une seule solution : le contrôle et le débat. Et c’est au Parlement de jouer ce rôle. En permanence.
3- Le développement : après la guerre, quelle issue ? La question posée est celle du développement du SAHEL et de l’Afrique Sub-saharienne. L’Europe, qui tergiverse encore et toujours, ne pourrait-elle pas construire un grand plan « SAHEL » de développement durable ?

Dimanche 20 janvier

Lu d’Hélène GESTERN, « La part du feu » publié en 2012 aux éditions ARLEA.
Hélène GESTERN est cet écrivain dont j’avais beaucoup apprécié le précédent roman, « Eux sur la photo ». Elle a eu la gentillesse de m’adresser son nouveau livre avec une bien aimable dédicace. Elle fait, ici, le même pari littéraire : un retour sur le passé, une « enquête » sur ses parents pour éclaircir un mystère. Dans « Eux sur la photo », c’était sur la base d’une photo retrouvée, là c’est à partir de lettres découvertes dans les effets personnels de sa mère malade.
Retour sur les milieux gauchistes post-soixante-huitards à la fois romantiques, décalés et violents. Avec des relations humaines bien peu reluisantes. En le lisant, j’ai mieux compris pourquoi je n’ai jamais eu la tentation gauchiste bien qu’ayant été étudiant à Nanterre en 68…
Ca se lit facilement même si le démarrage est un peu lent. Mais peut-être Hélène GESTERN devra-t-elle, pour affirmer son talent dans la durée, oser d’autres paris littéraires que ces retours dans le passé …

lundi 14 janvier 2013

Blog du 11 au 14 janvier


Vendredi 11 janvier

Accord « historique » entre les partenaires sociaux sur le marché du travail ?
Je ne sais si le terme « historique » convient. C’est l’histoire, justement, qui, dans le temps, qualifiera cet épisode des relations sociales dans notre pays.
Il reste que c’est un pari réussi.
Le pari du dialogue social, celui de la négociation, celui du contrat, du compromis.
Et ça, c’est majeur.
C’est d’ailleurs cela la social-démocratie, à distinguer du social-libéralisme dont je ne suis pas un adepte.
Quand on voit les dégâts faits à France-Inter depuis 1 semaine ou, en Midi-Pyrénées, à la SNCF depuis des semaines pour, dans un cas comme dans l’autre, des grèves sans fin pour des restructurations sans licenciements, je me dis que le dialogue social a encore bien des progrès à faire. Alors prenons cet accord pour ce qu’il est : une belle pierre blanche sur le chemin.

Samedi 12 janvier

La France s’engage au Mali.
J’aimerais que le gouvernement explique plus et mieux pourquoi et comment elle le fait.
Dans le cadre du droit international tout d’abord :
            - à l’appel – à l’aide ! au secours ! – du chef de l’Etat du Mali, pays avec lequel nous avons des accords de coopération et de défense,
            - avec l’accord unanime de l’organisation régionale de tous les Pays de l’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO,
            - dans le cadre d’une résolution de l’ONU, c'est-à-dire avec l’aval de la Communauté Internationale.
- En répondant à la question « pourquoi maintenant ? »
Pour faire face à des évènements précis : l’offensive des forces d’AQMI vers le Sud qui menaçait directement BAMAKO, la capitale.
Il fallait répondre à une urgence imprévue.
- Mais sans répondre à la question que certains voudraient voir tranchée d’entrée de jeu : « jusqu’à quand ? »
On n’entre pas dans un conflit en affichant une durée sinon on informe imprudemment ses adversaires. « Le temps qu’il faudra » est une réponse qui me convient bien, même si, au fond de moi, j’espère que « ce temps qu’il faudra » sera le moins long possible.

Dimanche 13 janvier

La manifestation contre le mariage « gay ».
C’était une manifestation :
            - importante certes. Mais même en faisant la moyenne entre 340 000 et 800 000 c'est-à-dire 570 000, ça ne fait que 0,8 ou 0,9 % de la population française. Quand on mobilise tant de cars et de trains venus de toute la France, ça n’est pas si impressionnant,
            - liée à la Droite et à l’Extrême-Droite : les seuls élus de la République présents étaient de ce bord-là,
            - catholique pour l’essentiel : archevêques, prêtres étaient présents et même les cloches des églises sonnaient au passage du défilé.
Très bien, tout cela est leur droit.
Il reste que la manifestation, même si elle était mesurée dans ses slogans à part quelques dérapages honteux comme d’habitude, était « d’essence » homophobe : ces gens-là n’ont toujours pas admis l’homosexualité, ils ne l’aiment pas, ils ne la supportent pas.
D’ailleurs, lisez à peu près toutes les déclarations. Ca commence par « Je n’ai rien contre les homosexuels mais … »
Ca me fait penser au « Je ne suis pas raciste mais … »
En psychanalyse ça s’appelle la dénégation-aveu.
NON ?

Lundi 14 janvier

Au lendemain de ce week-end, relisons sereinement ces 3 évènements :
            - l’ouverture du conflit au Mali
            - l’accord sur le marché du travail
            - la manif contre le mariage « gay »
Que restera-t-il de tout cela ?
La manif ? Il n’en restera rien ou presque. D’ailleurs, s’il y a une question et une seule à poser à COPE et les élus de Droite présents hier c’est celle-ci : quand vous reviendrez, un jour, le plus tard possible, au pouvoir, supprimerez-vous cette loi ? La réponse étant évidement NON, circulez – il n’y a rien à voir.
Le conflit au Mali ? Ca, c’est du lourd, du sérieux, du grave. Ca engage notre pays dans un processus douloureux et risqué. Pour combien de temps ? Je l’ai dit : on ne sait pas.
Et l’accord sur le marché du travail ?
Ses effets seront sans doute plus durables encore.
Sans qu’on sache encore bien les mesurer.
Mais c’est une belle orientation de prise.

mardi 8 janvier 2013

Mardi 8 janvier


Il y a 16 ans, le 8 janvier 1996, François Mitterrand nous quittait.

Ce soir, comme chaque année ou presque, je serai avec ses proches et ses anciens collaborateurs, à notre diner du souvenir. Fidélité.

 

 

Lundi 7 janvier


Que 2013 vous soit douce !

Qu’elle vous apporte le meilleur !

Et que nous puissions, tous ensemble, progresser dans la refondation d’une République "indivisible" - pourchassant les communautarismes -, "laïque" c'est-à-dire indifférente aux différences pour mieux privilégier ce qui nous rassemble, "démocratique" pour que chacune et chacun puisse dire son mot et être écouté et respecté, et "sociale" où le combat pour la Justice et l’Egalité sera au cœur de l’action publique.

Tant qu’il y a des pauvres, des chômeurs, des exclus, des SDF… il y a du boulot pour les socialistes ! C’est dire. Allez, courage pour 2013 !

 

lundi 7 janvier 2013

Dimanche 6 janvier 2013


Lu "Grenouilles " de Mo Yan, prix Nobel de littérature 2012. Mo Yan, né en 1955 dans une famille de paysans très pauvres de la province du Shandong, est un auteur très prolixe puisqu'il a déjà écrit plus de 80 romans et nouvelles. Dans ce roman paru en 2011 dans la collection " points" des Éditions du Seuil, il nous livre une très ambitieuse fresque portant sur la vie d'une famille chinoise pendant des décennies, un peu à la mode de " Brothers" le roman de Yu Hua. Cette fresque tourne autour de la question de la natalité (le titre du roman en chinois est " Wa" qui veut à la fois dire grenouille et... Bébé) et de la personnalité de la tante, gynécologue obstétricienne qui aura vécu trois grandes périodes politiques : d'abord celle de la natalité triomphante au nom de la puissance démographique recherchée, où elle s'use à la tâche des accouchements à la chaîne, puis avec celle de la régulation des naissances et ses responsabilités éminentes au sein du planning familial, où elle imposera parfois par la force toutes les méthodes contraceptives et les avortements autoritaires pour les récalcitrants, et, enfin, la période contemporaine d'un certain argent-roi et la description des usines de mères-porteuses.Une fresque très édifiante sur la société chinoise contemporaine, avec parfois des longueurs, des digressions inutiles, mais riche à souhait, du plus cocasse au plus tragique.
 

dimanche 6 janvier 2013

Jeudi 3 janvier 2013


 
Lu "L'herbe des nuits" de Patrick Modiano paru chez Gallimard en 2012.
Étrange livre. Étrange et bien intéressant. Étrange par son parti pris narratif : l'auteur nous raconte la liaison qu'il a eue il y a bien longtemps ( 40 ans ?..) avec une femme mystérieuse . Mais il ne nous raconte pas leur histoire ni ce qu'il a ressenti,lui.Non, il ne nous parle que d'elle et plus précisément de ce qui lui échappait en elle : des rendez-vous mystérieux, des personnages douteux, des hôtels lugubres, des appartements ou une maison sans propriétaires, des changements d'identité incompréhensibles... Bref, il n'apprendra que des années plus tard qu'elle était probablement membre des services secrets marocains et mêlée à de ténébreuses affaires. Étrange partis pris narratif mais très bien écrit et fort agréable à lire.

 

jeudi 3 janvier 2013

Bienvenue

Chers internautes,
Je vous souhaite la bienvenue sur ce nouveau blog.
Vous retrouverez ici mes réactions sur l'actualité politique et culturelle.
Bonne lecture
Jean Glavany